Je me souviendrais longtemps de cette émotion de partage que les chefs ont réussi à transmettre lors de cette conférence.

Avec tout l’amour et la passion que les grands chefs de restaurant veulent également nous transmettre. Les souvenirs resteront et les connaissances se transmettront sur plusieurs générations.
Cette envie d’une cuisine durable qui d’ailleurs répond à une problématique dès plus urgente : notre santé, notre planète.
40% des terres de notre planète sont utilisées à des fins agricoles.

Déforestation, perte de la biodiversité, dégradation de l'habitat, la production de notre alimentation représente 1/4 des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Alors comment consommer durablement et sainement ?
Par où commencer ?
Une des clés est celle qui permettra à tous d’accéder à une alimentation saine et durable : l’éducation !
C’est la base de la transmission alimentaire. Connaissances des diverses catégories d’aliments, la compréhension des saisons, …
La Cheffe Dina Nikalaou, grande cheffe grecque nous confie “Souvenez-vous des odeurs et des plats qui lorsque vous étiez enfants vous indiquaient l’arrivée d’événements marquants comme Noël, les plats de nos vacances, de voyages, de votre grand-mère, …”
Tout cela est une transmission, elle invite nos émotions.
La folie des années 80 avec la junk food, du tout prêt, de l’aliment transformé étant passée par là, la transmission a connu quelques déboires.
Alors reprenons les tabliers ! Créons de la vie dans nos cuisines.
Commençons par l’aliment en lui-même.
Les chefs sont unanimes, un meilleur produit permet son utilisation à 100%. Internet regorge de bonnes recettes pour cuisiner les épluchures, les fanes, les feuilles, …
Posez-vous la question de comment est arrivé le produit que vous avez dans votre assiette ? Répond t-il à une éthique de travail, une dignité du travail et du produit ?
Osons la réflexion et le questionnement sur nos assiettes !

Le Chef Grégory Cohen, que l’on retrouvera en tant que parrain pour la prochaine semaine du goût, nous parle notamment d’un de ces projets avec les hôpitaux de Paris.
Savez-vous que le coût maximal du plat principal servi dans un hôpital est de 1€40 ?
Vers une course sans fin à l’économie et les coupes budgétaires, les cuisines ont été remplacées par des centres de cuisson.
N’oublions pas que notre santé réside en grande partie dans notre façon de nous alimenter.
Le chef m’a doucement fait sourire en évoquant le devenir de la chambre d’hôpital de la jeune maman. J’ai encore fraîchement ce souvenir des plateaux-repas d’hôpitaux servi sans grande envie de partage d’une véritable cuisine au service du goût, de la santé et de notre planète.
Qui n’a jamais vu un proche venir dans une chambre de maternité avec des provisions alimentaire pour la jeune maman. La chambre se verra rapidement transformée en une vraie épicerie !
Dans nos hôpitaux, 80% des plats sont non mangés et partent tout droit vers la poubelle.
Cela a résonné fortement en moi concernant les différentes problématiques liées également à nos cantines !
Nombres d’articles et d’émissions télévisuelles ont permis de mettre en avant les assiettes de nos enfants.
Souvent cachées de notre vue. Elles ne sont que très peu mises en avant par les collectivités, les mairies.
Qui peut dire : « je mange au moins une fois à l’année dans la cantine de mon enfant » ?
Trop peu de gens s’intéressent de près aux assiettes et menus de nos enfants.
Gardons en tête que notre alimentation est notre santé !
Comment sont approvisionnées les cantines françaises ? Et surtout par qui ?
La plupart du temps, par des centrales d’achats, ayant pour objectifs de toujours faire plus de marges.
Et oui ! C'est un beau business.
J’aimerais pouvoir dire à mes enfants, que nous adultes allons faire le
nécessaire pour qu’ils ne puissent pas connaître ces repas que j’ai
moi-même connus notamment au collège avec des pâtes flottant encore dans
leur eau de cuisson.
Résultat ?
Quasi l’intégralité du plateau passait à la poubelle. Bien sûr pas de compost !
Et en prime une ado en pleine croissance mangeant du pain et un yaourt pour le repas.
Alors oui, il y a pire ma direz-vous, mais pourquoi nous adulte ne mangerions nous pas les mêmes plats que nos enfants ?
J’aimerais tellement que chaque mairie de France se saisisse du sujet. Que les élus mangent ce qu’ils proposent dans leurs propres cantines, que les parents soient invités dans ces lieux de restauration.
Et j’en suis persuadé, les actions ne se feraient pas attendre.

Reprendre notre alimentation en main naît d'une envie citoyenne une reconnexion à l'essentiel.
L’alimentation est nôtre.
L’importance de celle-ci n’est plus à démontrer ni sur notre environnement, ni sur notre santé, et je ne parlerais pas ici de notre 2e cerveau, notre système digestif qui va selon la composition de son microbiote, jusqu’à influencer notre état d’esprit, notre humeur et bien plus encore.
Pour info le microbiote c'est anciennement se que l'on dénommait la flore microbienne.
Alors renouons avec une alimentation qui a du sens !
Chaque mois dans la lettre cocotte, revue mensuelle gratuite, je partage avec vous :
- Les fruits & légumes du mois
- Les menus
- Un thème précis (exemples : les 10 gestes éco-citoyen, prendre soin de soi, la problématique des déchet dans l’océan, …)
- Des recettes de produits ménagers ou cosmétiques.
Pour retrouver l’intégralité des partages dans le domaine de l’alimentation, je vous propose de découvrir ici, toutes mes idées, inspirations, …
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